Manger, Lire, Voir ( MLV )
Quelques années de latence, quelques mois de réflexion, de rencontres, de doutes, de discussions, de découpages, de découvertes de forum, logiciels de maquettage, arts de la correction, et voici notre tentative. Tentative au nom coup de poing_: feuillets des radis. Pourquoi radis nous demande-t-on_? Parce que le radis est un légume de couleur rose et blanc que l'on mange en apéritif, au goût rafraîchissant et souvent piquant. On l'accompagne parfois de beurre. Parce que le radis est épicène*, dit la radis.
Tentative donc, imparfaite pour sûre, mais qui ne travaille qu'à s'améliorer, qui espère bien accueillir des nouveaux et nouvelles contributrices et qui vous propose en attendant, quelques pages sur nos quartiers, nos lieux de vies, que les bouches aiment nommer du terme éculé de banlieue. Un thème qui de Saint-Denis à Chelles en passant par Bagnolet ou Pierrefitte - Villetaneuse nous a réuni, frappé-es des bêtises qui se disent de nos vies.
Tentative aussi qui bosse à éviter certains écueils habituels des journaux – utiles – dits «_alternatifs_»_: clichés sur le capitalisme, articles interminables d'analyses intergalactiques, pas d'images ou images de victimes, lieux décrépis, propos et illustration de «_la misère du monde_» comme on disait hier, «_la précarité_» comme on dit aujourd'hui. Il faut vivre, en aimant à la fois et le rêve et la boue.
Le résultat est moins «_comique_» que prévu, mais parce que nous n'en sommes pas, des comiques. Nous sommes comme tout un chacun-e des gens qui rigolons de nos vies, du fait qu'on nous prend pour des cons, qu'on cherche à nous enfermer_; l'oeil frise quand le tag inattendu se fait jour. C'est donc ça nos feuillets, un crire. Cri contre l'épuisement auquel cette société cherche à nous acculer. Rire face à l'absurdité de nos mondes et devant la créature humaine.
Bonne tournée des pages.
*épicène, se dit d'un mot dont le genre grammatical ne change pas l'écriture. Un ou une philosophe.
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